Dernier hommage pour Émile Bouchard
Samedi 21 avril 2012
PRESSE CANADIENNE
LONGUEUIL, Qc - Les 1200 places de la cocathédrale
Saint-Antoine-de-Padoue à Longueuil étaient presque comblées samedi pour
lancer un dernier au revoir à l'ancien défenseur vedette du Canadien,
Émile Bouchard, décédé samedi dernier, à l'âge de 92 ans.
Dans la pluie et le vent, des personnalités
politiques et sportives sont venues témoigner et célébrer la mémoire de
l'ancien capitaine du Tricolore.
Les jerseys bleu, blanc et rouge
et les casquettes aux couleurs vives côtoyaient les parapluies noirs,
plus mornes. À l'intérieur, comme dehors, planait non pas la tristesse,
mais le désir de saluer le défenseur à l'imposante stature qui ne
laissait rien passer le long de la bande.
La cérémonie a été
présidée par le cardinal Jean-Claude Turcotte. Dans son homélie, il a
parlé d'un homme de bien, vrai dans le sport comme dans la vie, qui
savait imposer le respect non par la force physique, bien que sa carrure
le lui aurait permis.
De nombreux anciens joueurs du Canadien
ont assisté à la cérémonie. Parmi eux, Dickie Moore s'est présenté au
bras de sa fille. Sur le parvis de l'église, dans le froid, il a rappelé
qu'à ses débuts dans la ligue nationale, alors qu'il n'avait que 19
ans, «le grand Butch» était là pour lui. Tout en affichant un large
sourire en parlant de son ami, il a répété à quelques reprises qu'il
avait été son meilleur capitaine, laissant filer les larmes sur la joue.
Un autre coéquipier, Dollard St-Laurent, qui avait
remporté avec lui la finale de la coupe Stanley en 1953 et en 1956,
s'est rappelé du défenseur de talent mais aussi d'un homme avec «un gros
coeur».
Émile «Butch» Bouchard a évolué comme défenseur avec
le Canadien pendant 15 saisons, de 1941 à 1956 jusqu’à sa retraite du
hockey. Au cours de sa carrière, il a remporté quatre fois la coupe
Stanley.
Outre sa vie sportive, qu'il a aussi consacré à la
boxe et au baseball, il s'adonnait aussi à l'horticulture, élevait des
abeilles, a été brièvement conseiller municipal à Longueuil et s'est
impliqué auprès de ses concitoyens.
Il laisse dans le deuil son
épouse et 5 enfants, dont Pierre Bouchard, qui a également porté les
couleurs du Tricolore de 1970 à 1978. Sa petite-fille, Marie-France, a
livré un témoignage vibrant et personnel à l'égard de son grand-père.
«Pour
nous, tu étais un géant. Ton départ nous rappelle que tu n'étais qu'un
homme. (...) Tu nous lègues un souvenir plus grand que nature, ce
chandail numéro 3», a-t-elle mentionné.
Ce chandail avait retiré
en 2009 après une imposante campagne de mobilisation des amateurs.
L'actuel président et chef de la direction du club, Geoff Molson, a
raconté en marge de la cérémonie comment il avait annoncé à Émile
Bouchard la décision de retirer son ancien numéro.
«Je me suis
présenté chez lui, nous étions installés autour de la table. C'était
pour lui un moment satisfaisant, mais il n'a jamais dit: 'je le
méritais', se contentant de dire qu'il n'était qu'un homme», a-t-il
indiqué, illustrant bien l'attitude de gentleman de l'ancien numéro 3.
Samedi 21 avril 2012
PRESSE CANADIENNE
LONGUEUIL, Qc - Les 1200 places de la cocathédrale
Saint-Antoine-de-Padoue à Longueuil étaient presque comblées samedi pour
lancer un dernier au revoir à l'ancien défenseur vedette du Canadien,
Émile Bouchard, décédé samedi dernier, à l'âge de 92 ans.
Dans la pluie et le vent, des personnalités
politiques et sportives sont venues témoigner et célébrer la mémoire de
l'ancien capitaine du Tricolore.
Les jerseys bleu, blanc et rouge
et les casquettes aux couleurs vives côtoyaient les parapluies noirs,
plus mornes. À l'intérieur, comme dehors, planait non pas la tristesse,
mais le désir de saluer le défenseur à l'imposante stature qui ne
laissait rien passer le long de la bande.
La cérémonie a été
présidée par le cardinal Jean-Claude Turcotte. Dans son homélie, il a
parlé d'un homme de bien, vrai dans le sport comme dans la vie, qui
savait imposer le respect non par la force physique, bien que sa carrure
le lui aurait permis.
De nombreux anciens joueurs du Canadien
ont assisté à la cérémonie. Parmi eux, Dickie Moore s'est présenté au
bras de sa fille. Sur le parvis de l'église, dans le froid, il a rappelé
qu'à ses débuts dans la ligue nationale, alors qu'il n'avait que 19
ans, «le grand Butch» était là pour lui. Tout en affichant un large
sourire en parlant de son ami, il a répété à quelques reprises qu'il
avait été son meilleur capitaine, laissant filer les larmes sur la joue.
Un autre coéquipier, Dollard St-Laurent, qui avait
remporté avec lui la finale de la coupe Stanley en 1953 et en 1956,
s'est rappelé du défenseur de talent mais aussi d'un homme avec «un gros
coeur».
Émile «Butch» Bouchard a évolué comme défenseur avec
le Canadien pendant 15 saisons, de 1941 à 1956 jusqu’à sa retraite du
hockey. Au cours de sa carrière, il a remporté quatre fois la coupe
Stanley.
Outre sa vie sportive, qu'il a aussi consacré à la
boxe et au baseball, il s'adonnait aussi à l'horticulture, élevait des
abeilles, a été brièvement conseiller municipal à Longueuil et s'est
impliqué auprès de ses concitoyens.
Il laisse dans le deuil son
épouse et 5 enfants, dont Pierre Bouchard, qui a également porté les
couleurs du Tricolore de 1970 à 1978. Sa petite-fille, Marie-France, a
livré un témoignage vibrant et personnel à l'égard de son grand-père.
«Pour
nous, tu étais un géant. Ton départ nous rappelle que tu n'étais qu'un
homme. (...) Tu nous lègues un souvenir plus grand que nature, ce
chandail numéro 3», a-t-elle mentionné.
Ce chandail avait retiré
en 2009 après une imposante campagne de mobilisation des amateurs.
L'actuel président et chef de la direction du club, Geoff Molson, a
raconté en marge de la cérémonie comment il avait annoncé à Émile
Bouchard la décision de retirer son ancien numéro.
«Je me suis
présenté chez lui, nous étions installés autour de la table. C'était
pour lui un moment satisfaisant, mais il n'a jamais dit: 'je le
méritais', se contentant de dire qu'il n'était qu'un homme», a-t-il
indiqué, illustrant bien l'attitude de gentleman de l'ancien numéro 3.